VIRE DO BAY VIOLENCE.

Pour se libérer de l’ancrage de la violence, on croit qu’il faut tourner le dos à la violence, l’éviter à tout prix et même divorcer avec. La violence et les gens doivent se lâcher les mains pour emprunter chacun sa propre direction.

Lorson Ovilmar, coordinateur de Dire & Agir Ayiti, répond à nos questions.

Tout d’abord, il faut comprendre qu’Haïti est une jeune nation qui a connu l’esclavage pendant plus de 3 siècles. Donc, il est évident qu’elle conserve certains héritages coloniaux, entre autres la violence. Cette dernière, en tant qu’héritage, transcende d’année en années. La majorité des gens, aujourd’hui encore, croient dans les mauvais traitements, la violence pour parvenir à leur fin. Ils y croient assez souvent comme norme, comme moyen efficace pour efforcer les autres à faire ce qui est bon ou prétend être bon et éviter ce qui est mauvais. Et la quasi-totalité des gens adhère à cette conception. C’est pourquoi la violence est souvent rencontrée partout dans la société comme à l’école, l’église, la maison, au travail, et j’en passe. Les gens pratiquent la violence au point qu’elle devient apparemment quelque chose qui est ancré dans l’esprit des gens. Ils marchent mains dans la main, de pair avec la violence. Elle devient quelque chose de naturel avec lequel les gens n’arriveront pas à être divorcés.

Pourquoi les formations regardant la violence:

Pour se libérer de cet ancrage, on croit qu’il faut tourner le dos à la violence, l’éviter à tout prix et même divorcer avec. La violence et les gens doivent se lâcher les mains pour emprunter chacun sa propre direction

(En langue créole ce concept est traduit par :’’ VIRE DO BAY VIOLENCE ‘ ’).

Moyens à développer et à mettre en œuvre pour ‘VIRE DO BAY VIOLENCE’.

Mais pour y parvenir, ça demande ou exige beaucoup. Les gens doivent apprendre à discuter sur des sujets communautaires et variés, recevoir des formations concernant les objectifs qu’ils peuvent se fixer et comment parvenir à les atteindre. Ils doivent apprendre à oser questionner leur pratique, à réfléchir sur leur stratégie, à partager en commun leur compréhension des choses sans jugement dans le respect les uns des autres. Ainsi, portera- t-on les gens à prendre conscience de leurs actions, à prendre des engagements de traiter les autres avec amour, respect, etc. afin de créer autour d’eux un monde de paix, de joie, de confiance, de sérénité, etc. VIRE DO BAY VIOLANS : c’est y tourner le dos, divorcer avec, l’éviter à tout prix, choisir de faire autrement dans l’amour, le respect, et la communication.

Lorson Ovilmar,

coordinateur de Dire & Agir Ayiti

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