Habituellement, nous vous parlons de nos/vos amis Haïtiens, de Désarmes et autres villages environnants, situé dans l’Artibonite. Nous vous causons de leurs soucis de vie, de leurs dévouements à leurs recherches à ne pas se laisser entraîner dans la violence en réaction à des problèmes scolaires et domestiques ou simplement relationnels. Aujourd’hui, nous voulons vous parler des acteurs qui sont venus visiter les jardins secrets de ceux qui le voulaient pour échanger concernant des habitudes de vie, des peurs, et peut-être d’apprendre à se connaître différemment. C’est une aventure de jardin où il faut donner du temps aux têtes pour que pousse les fleurs de l’espoir.
Genèse et contexte.
À la suite du tremblement de terre de 2010, un ami haïtien, qui m’avait connu en Suisse dans le cadre d’Eirene suisse, m’a demandé une intervention « vivre ensemble, travailler ensemble, pour réussir ensemble ». Il m’avait entendu parler de mon expérience en tant qu’assistant au Rwanda.
Après cette expérience, avec des ateliers sur différents thèmes (activités génératrices de revenu, leaders démocratiques par exemple) la demande a été faite par des participants d’axer le travail sur la violence à l’école. Pour ce faire, nous avons créé l’Association « Dire&Agir » (www.direagir.ch).
Le travail a donc commencé avec un partenaire local, et a duré 5 ans à raison d’un mois par année. Cette intermittence s’est révélée significative et nous y avons mis la condition suivante : sans activités dans les intervalles (pendant notre absence) pas question de reprise de nos interventions. Les activités ont continué, la formation s’est étoffée et s’est répartie sur 3 niveaux, des assistants ont pu être formés. Nous avons cessé de nous rendre en Haïti en 2018, pour des raisons de santé, mais les activités continuent avec les Haïtiens formés et le coordinateur.
