Rapport de l’Assemblée générale 2019 de l’Association Dire&Agir

du lundi 11 mars 2019 de 19h à 20h45 à La Chaux-de-Fonds

Excusé-e-s :, Julie Uhlig, Jean-Marc Schwaar, Anouk Schwaar, Catherine Meyer, Franziska Eggel, Michèle Gosse, Henriette Lerch, Karine Humbert-Droz, Joël et Maria Pinto, Joël Descharne, Nicolas Nikobasa (Emida), Pietro Falce, Daniel Huguenin-Dumittan, Monika Junod, Michel Schaffter

Présente-e-s : Alain Schwaar, Sylvie Uhlig Schwaar, Roger Jaccard (membres du comité), Christine Wyss, Grégoire Gaudin, Francine John, Mona Ditisheim, Anneliese Sawaneh, Geneviève Eichmann, Daniel Kaiser, Paola Iten

Introduction d’Alain

Nous avons deux invitées :

  • Christine Wyss qui était du voyage 2018 en Haïti et qui a produit un travail très riche de réflexion sur la base d’interviews réalisées avec les participant.e.s des séminaires Dire&Agir
  • Paola Iten, présidente de la Fondation Main dans la Main, qui continue à effectuer de nombreux séjours en Haït et qui revient justement d’un séjour de trois mois. Main dans la Main a soutenu un séminaire de Dire&Agir à Cap-Haïtien et la venue d’un groupe pluirdisciplinaire de cette ville à Désarmes pour la participation à un séminaire commun avec les enseignants.

Sylvie fait une rétrospective sur les points forts de l’action de Dire&Agir en Haïti

  • Importance de partenaires fiables, en Haïti, avec qui le contact est maintenu tout au long de l’année par Alain, et en Suisse, avec l’ONG EMIDA qui soutient fidèlement les projets de Dire&Agir
  • Action concentrée sur la violence exercée sur les enfants à l‘école et à la maison, accent sur le travail avec les parents et aussi séminaires sur la violence domestique
  • Formation des enseignants avec le concept ‟Vire do bay vyolans‟ (Sortir de la violence) sur 3 ans/3 niveaux. Remise d’un dossier sur la théorie et pratique fondant les bases de la démarche initiée par Dire&Agir en Haïti
  • Introduction de plus de théâtralité : jeux de rôle, illustrations jouées de diverses formes de violence
  • Bilinguisme durant les séminaires : l’expression en créole devient de plus en plus prépondérante
  • Importance d’identifier les violences subies et exercées et de l’effet des violences sur enfants et adultes. Effets individuels et collectifs du stress et des traumatismes.
  • L’écoute active permet aux gens d’expérimenter le fait de parler d’un problème à un autre qui est à sa disposition pour écouter et reformuler. Transmission d’une méthode simple et accessible à tous
  • Travail avec la raison et les émotions. On doit être capable de ‟tout entendre‟

Alain parle du dernier séjour et cite le rapport de Lorson Ovilmar, coordinateur en Haïti

Dans ce rapport, il est mentionné que ‟67 participant.e.s ont suivi les séminaires en 2018 pendant notre séjour, dont 25 du niveau I, 30 du niveau II et 12 du niveau III. Une fois de plus les participant.e.s ont pris conscience non seulement des actes de violence subis/commis mais aussi de leur conséquence sur le développement humain particulièrement les enfants. Ce qui les pousse à prendre des engagements solennels à travailler contre la violence‟.

Les contacts pris par Dire&Agir au cours de l’année ont permis d’intégrer quelques personnes du groupe organisé en 2017 à Cap Haïtien par Jules Anantua dans un séminaire de niveau II ä Désarmes. Les contacts ont été riches entre les participant.e.s de part et d’autre. Dans la foulée il a été discuté de la suite à donner à cet événement, pour pérenniser une collaboration (il est encore rare en Haïti de réunir des gens de régions différentes).

Un séminaire sur les violences domestiques organisé par notre autre partenaire, le CEFOPAC, a réuni une vingtaine de personnes (éleveur.euse.s, agriculteur.trice.s provenant de plusieurs associations. Beaucoup de jeux de rôle ont illustré ce thème difficile, mais auquel les gens ont très bien participé.

Comme nous (Alain et Sylvie) ne pensons pas retourner en Haïti, en tous cas dans l’immédiat, pour des raisons de santé et aussi parce que nous sentons que les personnes sont maintenant prêtes à continuer le travail avec leurs propres forces, il a été question de créer l’association Dire&Agir Ayiti par les concernés, qui pourrait rester l’interlocuteur de Dire&Agir Suisse. Les cadres de référence du concept « Sortir de la violence » ainsi que les éléments théoriques et quelques tableaux élaborés sur place en collaboration ont été rassemblés et édités sous forme d’un dossier par Sylvie et remis à une quinzaine d’enseignants actifs qui avaient suivi les 3 niveaux de formation de Dire&Agir.

Christine Wyss présente ensuite ses impressions de premier contact avec Haïti et son travail de recueil d’informations sur les changements que 9 participant.e.s. aux séminaires de Dire&Agir ont pu apporter à plusieurs niveaux : personnels, en tant qu’enseignants, avec les collègues, les parents, hors de l’école. Les difficultés rencontrées, ce faisant, ont aussi été abordées. Le travail peut être envoyé à ceux qui le désirent.

Paula Iten se présente, elle, et son organisation Main dans la Main, active dans plusieurs régions d’Haïti. Revenant juste d’un voyage en Haïti, elle nous parle des récents événements qui agitent le pays en ce moment et nous donne aussi des idées d’associations et de sponsors qui s’occupent d’écoles pour la recherche de fonds

Poursuite du soutien à distance

Une discussion s’engage sur le fait de continuer à soutenir à distance les activités contre la violence en Haïti et sur ce qui pourrait être entrrepris pour trouver des fonds pour faire avancer la construction de l’Ecole Normale Célestin Freinet de Lorson Ovilmar, dont le terrain a déjà été acheté mais qui ne dispose pas de fonds pour entamer la construction. Le soutien financier de supervision sera maintenu pour les séminaires ‟Vire do bay vyolans‟ et en vue d’initiatives prises sur place par les enseignants formés.

Réflexion sur une action possible de Dire&Agir en Suisse

Le comité se réunira prochainement pour travailler sur ce thème.

La création d’un site Internet de Dire&Agir est toujours à l’ordre du jour.

Haïti 2018 : vidéo et images

Partie statutaire :

Le rapport d’activité et les comptes sont présentés . La décharge est votée à l’unanimité.

Rapport d’activités : est à disposition (voir le bilan 2019)

Election du comité : le comité suivant est élu

  • Alain Schwaar : président
  • Sylvie Uhlig Schwaar : secrétaire
  • Joël Descharne : membre
  • Roger Jaccard : membre
  • Grégoire Gaudin (nouveau)
  • Pietro Falce (nouveau)

La séance est close à 20h45. Rédaction du PV : Sylvie Uhlig Schwaar

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