Rapport des ateliers Dire&agire Ayiti de janvier 2021

L’éducation à la violence est le principal défi sur lequel dire&agir concentre la quasi-totalité de son énergie. Certes, nous ne pouvons pas éradiquer la violence mais tout au moins nous avons la conviction de pouvoir la diminuer. On est tous inquiet de la recrudescence de la violence en Haïti. Quand on cherche le pourquoi de cette ampleur, on est arrivé à la conclusion que dans une société où il y a l’injustice, la peur, la méfiance, l’intolérance, la frustration, la haine, la vengeance…la violence en est toujours la conséquence. Dans le but d’apporter ses contributions à l’amélioration de ce mal qui pose tellement de préjudice à la société depuis plus d’une demi décennie, Dire&agir s’engage dans des actions par la formation des jeunes, de parents, des enseignants, etc.

A côté des formations des parents, des groupes de réflexion ; chaque année de grands ateliers de 3 jours soit 16 heures de travail avec une méthode participative et démocratique sont menés avec des participants de trois (3) niveaux (I, II et III) différents. Cette année ces ateliers se déroulaient dans le calendrier suivant : Niveau I : 8 au 10 janvier, Niveau I : 22 au 24 janvier et Niveau I : 29 au 31 janvier.

Ces formations ont lieu dans un contexte social, politique et économique extrêmement difficile. Car le pays tout entier était troublé, partout on parle de soulèvement des citoyens contre pouvoir en place, le transport ne fonctionnait presque pas; pas d’essence, le kidnapping faisait la une de l’actualité, etc. Malgré tout, et en raison de l’importance de ces ateliers, les planifications faites, on a lancé comme prévu. La coordination, les co-animateurs, les participants tous ont consenti le sacrifice afin de rendre possible le séminaire. Pour les trois niveaux, nous avons compté 74 personnes : participants et animateurs y compris. A la fin de chaque groupe, les témoignages étaient très touchants émouvants et inspirent beaucoup d’espoir pour le futur. Les participants n’ont pas caché leur satisfaction. A la lumière des discutions, ils ont témoigné en plus avoir fait des découvertes qu’ils n’auraient jamais cru. Beaucoup de choses ont changé dans leur vie. Et ce changement touchant crée en eux le désir, la flamme d’aller réfléchir à d’autres et souhaite en plus que tout le monde puisse avoir accès à une formation pareille. Tout ceci nous prouve combien le séminaire sur la violence est important et nous rassure en plus qu’on est sur la bonne voie. En gros, c’était des moments de pleine satisfaction non seulement pour les participants mais aussi pour les animateurs.

Difficultés rencontrées

Cependant, la réalisation de ces ateliers n’a pas été sans difficultés. Parmi les difficultés en voici quelques unes :

  1. Puisque les fonds n’étaient pas disponibles à temps, on était bien obligé de reporter le séminaire.
  2. Les problèmes politique, social et économique ont fait qu’on n’a pas toujours le nombre de participants souhaités dans les différents niveaux.
  3. Les gens ont peur de l’insécurité. On doit toujours avoir un autre arrangement.

Décisions prises pour intensifier nos actions

Au final sous la demande de différents groupes, la coordination a décidé d’intensifier ses actions sur la violence en :

  1. Formant des clubs de réflexion dans des zones comme : Liancourt, Verrettes, Désarmes, Deslandes, Lachapelle…
  2. Prévoyant une rencontre globale annuelle avec les anciens participants des séminaires, les membres des clubs.
  3. Encadrant deux ou 3 écoles pilotes.

Formateurs présents dans les ateliers

Philostin Dulia
Luzincourt Macson
Exavier Frisnel
Delpeche Tatiana
Ovilmar Lorson/ coordinateur

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